Les fêtes sont derrière nous. Elles ont laissé leur lot d’émotions, d’histoires et de remontées de victuailles. Après les bûches, places aux embûches digestives et ses aléas.
Il est temps de digérer, de mettre l’organisme au repos et de le remercier d’avoir tenu le coup ! La machine a souffert ? Elle s’est acidifiée ?
L’acidification survient lors d’excès alimentaires –protéines notamment-, en cas de stress, de manque de sommeil, de consommation d’alcool, d’excès de sucre etc… Autant de paramètres qui vont fréquemment de pair avec les fêtes de fin d’année. Aussi, il est utile de s’informer à ce sujet et de mettre en place des stratégies pour éliminer ces excès. En ce qui concerne l’équilibre acido-basique, le sujet étant vaste, je vous laisse vous référer aux travaux de mon collègue et compatriote, Christopher Vasey.
Cela étant dit…
La tentation est parfois grande de passer du tout au tout. De l’excès, au jeûne. Toutefois, surtout chez les débutants en la matière, il n’est pas forcément adapté car mis en place sans accompagnement ou bâclé. Il peut malgré tout être profitable d’alléger l’alimentation en dissociant le contenu de l’assiette en ne mélangeant pas dans le même repas féculents et protéines. Ces deux aliments ayant besoin d’un milieu différent pour être digérés, ils peuvent aisément compliquer la digestion. Autre option alimentaire : opter pour une monodiète (de pommes, de soupes ou de riz). Attention à instaurer la monodiète progressivement et de la quitter progressivement.
Si la consommation d’alcool, de thé et de café a été présente durant les fêtes, dites-vous que vous souffrez certainement de déshydratation. Le corps humain étant constitué d’environ 60 à 70 pourcent d’eau, il est important d’en apporter en suffisance pour éviter l’acidification des tissus et accompagner l’évacuation des déchets vers les portes de sortie… Choisissez de préférences des eaux de source, faiblement minéralisées qui sauront emporter les déchets de l’organisme vers l’extérieur.
De plus, le corps se purifie essentiellement durant le sommeil. Il est donc évident qu’une quantité suffisante et qualitative de ce dernier contribue à une détox réussie. Pour ce faire, pensez à alléger le repas du soir pour que le foie et la vésicule biliaire puissent être mis au repos. D’ailleurs… Afin de désengorger toute éventuelle surcharge hépatique, vous pouvez appliquer une bouillotte chaude, le soir, sur le foie.
Il peut être intéressant, dans les conseils pratico-pratiques, d’entreprendre une cure d’argile verte. Cela vous permettra de bénéficier des bienfaits de l’argile – qu’Hippocrate déjà connaissait- , d’apporter vitamines et minéraux à votre organisme tout en le détoxifiant en douceur. Voici la recette :
Le soir, mettre une cuillère à soupe d’argile dans un grand verre d’eau.
Mélanger.
Laisser reposer à couvert pendant toute la nuit.
Le premier matin, boire une gorgée du breuvage et jeter le reste du mélange d’argile à la poubelle.
Le second soir, renouveler l’opération. Le second matin, boire deux gorgées. Jeter le reste du mélange d’argile à la poubelle.
Continuer ainsi pendant 21 jours.
NDLR : la précision du « jeter le reste du mélange d’argile à la poubelle » a son importance. Il pourrait boucher, grâce à son côté pâteux, les canalisations…
Il peut être judicieux, pour soulager la sphère digestive de faire une cure de deux mois de figuier en gemmothérapie (disponible en magasin bio ou dans certains laboratoires). La posologie est la suivante : 10 gouttes 3x par jour, avec de l’eau.
En résumé, voici cinq conseils détox :
1. bien s’hydrater avec de l’eau faiblement minéralisée
2. appliquer une bouillotte sur le foie, pendant 30 minutes le soir
3. opter pour une mono-diète
4. dormir suffisamment
5. opter pour une cure d’argile verte et ou de figuier en macérat
Bien entendu, d’autres conseils peuvent être appliqués avec un accompagnement thérapeutique.
Très belle année !
Article rédigé par Vanessa Celli-Bonin Naturopathe, Réflexologue et formatrice à l'IFSH, publié en janvier 2019.