Les bourgeons et la gemmothérapie
Le terme « gemmothérapie » vient du latin « gemmae » qui signifie à la fois bourgeon et pierre précieuse. Cette approche thérapeutique a pour père le Docteur Pol Henry qui la nomma « phytoembryothérapie ». Il a créé cette méthode en 1959 et la publication de ses travaux a eu lieu en 1970. Il avait une vision holistique et pensait que la nature, dans sa globalité, était capable de guérir la plus grave des maladies. Son approche sera ensuite retravaillée et élaborée plus précisément par Max Tétau qui lui, démontra l’efficacité clinique des bourgeons par rapport à la plante adulte… Mais Sainte Hildegarde de Bingen (XI et XIIème siècle) utilisait déjà les bourgeons de pomme, de tilleul etc…
Les bourgeons étant dans une incroyable phase de croissance et de multiplication cellulaire, ils renferment en eux des vitamines, des minéraux, des enzymes et des acides nucléiques à un taux exceptionnellement élevé… Et il est aisé de comprendre qu’un bourgeon contient plus d’énergie qu’une vieille plante. Pour conserver cette merveilleuse énergie, l’idéal est d’opter pour des bourgeons ayant été mis à macérer sans avoir été préalablement congelés et provenant de plantes de milieux préservés et/ou bio. Pour faire simple, la gemmothérapie utilise le totum de la plante sous sa forme d’embryon. Elle est, de façon imagée, parfois appelée « phytothérapie globale ».
Il existe deux formes galéniques pour la gemmothérapie : la formule en 1D qui est obtenue après avoir dilué dix fois le macérat-mère et le macérat-mère utilisé directement. Le second renferme l’avantage d’être dix fois plus concentré et demande une prise dix fois moins importantes pour en obtenir les effets avec une moindre ingestion d’alcool. Les posologies pour une formule en macérat-mère sont de 30 gouttes par jour pour un adulte alors qu’elles sont de 300 en 1D. Pour les enfants, les préconisations sont de 1 goutte par année d’âge, par jour.
La macération se fait en général dans 3 éléments : l’eau, l’alcool et la glycérine (certains laboratoires ayant abandonnés l’eau avec pour hypothèse que l’eau contenue dans le bourgeon est suffisante). A noter également que l’un ou l’autre laboratoire propose désormais des préparations sans alcool pour satisfaire une plus large gamme de consommateurs. Plus techniquement, si l’eau va extraire les éléments hydrosolubles comme les tanins ou les oligo-éléments, l’alcool va permettre l’extraction des glucosides et des alcaloïdes –entre autres-. La glycérine, elle, a également un rôle important car elle va subtiliser les huiles essentielles, les cires et les acides liposolubles présents dans le bourgeon.
Bien qu’encore très méconnue du grand public, la gemmothérapie a une palette d’action incroyable sur le travail de terrain cher aux naturopathes et se révèle d’une très grande efficacité sur les problèmes chroniques. De plus, au vu de sa quasi absence de contre-indications, elle est un précieux allié du thérapeute débutant ou confirmé.
Il existe à ce jour une cinquantaine de bourgeons utilisés en thérapie. Citons ici, la remarquable action du cassis sur les terrains inflammatoires et ainsi sur toutes les maladies en « ite »… En outre, le cassis a une action potentialisatrice des autres bourgeons. Notons la miraculeuse bienveillance du figuier sur toutes les problématiques apparaissant dans le tronc (RGO, douleurs du ventre liées au stress, boulimie)… Indiquons également le soutien incroyable du framboisier dans les problématiques de la femme non-ménopausée, le formidable travail de la bruyère sur les terrains acidifiés et la vigueur retrouvée des hommes s’étant abandonnés aux vertus du sequoïa.
Envie de vous plonger dans le milieu passionnant de la gemmothérapie ? Je vous invite à consulter l’ouvrage de Philippe Andrianne, intitulé sobrement « la gemmothérapie » et paru aux Editions Amyris. Les travaux des Docteurs Max Tétau et de Pol Henry sont également largement consultables sur internet ou à travers leurs ouvrages respectifs : « La phytoembryothérapie » pour P.Henry et « Rajeunir nos tissus » pour M.Tétau.
Vanessa Celli-Bonin, Naturopathe, formatrice, réflexologue plantaire à Colmar
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