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Article - Astuces pour soulager les douleurs des règles

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Les douleurs durant le cycle menstruel se manifestent de multiples façons, il en existe plus de 150 symptômes, et peuvent se ressentir à différentes étapes des règles. Pourquoi ces douleurs ? Est-ce normal ? Comment les soulager ? Comment les prévenir ? Voilà un programme qui risque d'être bien chargé !

 Le Syndrome prémenstruel ou SPM, est l’expression d’un désordre hormonal qui se manifeste par différents symptômes avant les règles.
 

Il faut savoir que les règles ne sont pas censées être un épisode douloureux, appart pour quelques contractions utérines qui peuvent être ressenties comme un peu trop intenses.  On peut penser que les femmes qui sont sous pilules sont moins sujettes aux douleurs que les autres parce qu'elles n'ont pas d'ovulation et que leur règles (leurs saignements périodiques) ne sont que l'expression artificielle d'une décompensation. De plus pourquoi auraient-elles mal puisque la plupart des jeunes filles prennent justement la pilule pour faire taire cette souffrance ? En réalité, il y a autant de femmes sous pilule qui souffrent de ces symptômes que de jeunes filles sans pilule. Elles sont prés de 40% à souffrir régulièrement durant leur période de menstruations.

Pour savoir d’où viennent ces douleurs, il faut bien comprendre le développement d’un cycle menstruel. La durée d'un cycle varie d'une femme à l'autre et bien plus souvent qu'on ne le pense, d'un cycle à un autre. Cette compréhension et la connaissance de son corps par l’observation seront nécessaires pour mieux appréhender et gérer les malaises. Il y a d’ailleurs des applications pour noter ses changements émotionnels, ses ressentis physique durant le cours des différentes semaines. Mais regardons d’un peu plus prés le déroulement d’un cycle menstruel. 

Le cycle utérin est étroitement lié au cycle ovarien par le biais d’hormones que sont l’œstradiol et la progestérone.

 Nous allons donc observer 4 phases :

 - La première phase correspond au premier jour des règles, noté J1. C’est le premier jour où l’endomètre (ou muqueuse utérine) se desquame de la paroi utérine. Accroché sur les parois, l’endomètre se détache lorsqu’il n’y a pas eu fécondation de l’ovule libéré quelques semaines plus tôt. Il glisse ensuite par le col de l’utérus puis par le vagin : ce sont les règles.

Le temps des saignements dure généralement entre 2 et 7 jours, et même si la durée varie d’une femme à une autre, la quantité de sang versé ne dépassera pas 80ml environ. Bien sûr, lorsque les règles sont hémorragiques (ménorragie), pour une raison ou une autre (présence de stérilet en cuivre, fibrome, déséquilibre hormonal, prise médicamenteuse), il est conseillé de consulter. Mais ceci est un autre problème.

- La phase 2, c’est la phase folliculaire : Dans chacune des ovaires, où une vingtaine d’ovocytes grossissent doucement sous l’influence de l’hormone FSH (hormone follicostimulante), on assiste à la maturation d’un seul ovocyte. L’ovaire est sous contrôle hypophysaire avec les hormones FSH et LH, que nous verrons plus tard. Ce follicule en développement va donc faire augmenter le taux d’œstradiol et cette hormone va envoyer le message à l’utérus de s’épaissir peu à peu par la démultiplication cellulaire. La muqueuse va former par la suite de multiples circonvolutions qu’on appellera dentelle utérine.

- Durant la phase 3, la phase d’ovulation, une hormone nommée LH (hormone lutéinisante) afflux en grande quantité et permet au follicule de libérer l’ovocyte mûr qui était à l’intérieur. Il permet la transformation de ce même follicule rompu en un corps jaune durant la phase 4.

On verra apparaître au sein de cette cavité utérine des sécrétions de glycogène, molécule de réserve, qui serviront à l’embryon en cas de nidation. L’ovule libéré va donc sortir de l’ovaire et remonter par les trompes de Fallope afin de finir sa course dans l’utérus. Il va y rester durant 24h environ, dans l’espoir d’être fécondé. Au bout de ces 24h, il se désintègre. Durant cette période d’ovulation, certaines crampes utérines peuvent être ressentis. La chaleur peut être d’un grand secours face à ces douleurs.

 - Phase 4, c’est la phase lutéale, là où l’enveloppe folliculaire se transforme en ce qu’on appelle le corps jaune. Suite à cette métamorphose, un fort taux d’œstrogène et de progestérone sont fabriqués et diffusés. Ce qui prépare l’utérus à accueillir un ovule fécondé. Si ce n’est pas le cas, l’endomètre se détruit et c’est le début d’un nouveau cycle.

C’est durant cette période lutéale que les différents symptômes font leur apparition. Durant cette période de saignement, le corps de la femme doit se mettre au repos, réduire son activité. C’est qu’il s’en passe des choses durant cette quatrième phase ! Les hormones sexuelles chutent, la dentelle utérine se détache et l’utérus doit l’évacuer en quelques jours par de fortes contractions.

 L’intensité des spasmes peuvent être l’une des premières raisons des douleurs ressenties. Une autre raison c’est la difficulté d’évacuation des caillots de sang en raison d’une congestion pelvienne ou encore d’une inflammation due à une constipation. L’état émotionnel et le stress peuvent jouer un rôle dans l’importance des douleurs, dû à l’épuisement des stocks en magnésium. Une carence nutritionnelle peut aussi engendrer un déséquilibre et entrainer certains autres des symptômes.

On peut également observer une baisse de sérotonine, impliqué dans la gestion de la douleur, mais aussi dans la celle des émotions. Sa baisse peut entraîner une certaine irritabilité et une entêtante attirance par le sucre (pro-inflammatoire). Une baisse du taux de prostaglandine peut également se manifester par des tensions musculaires, mais plus particulièrement au niveau des seins. On rééquilibrera en consommant une alimentation riche en oméga 3 et 6.

 Solutions : 

- L’oligothérapie est un formidable traitement naturel : le calcium, par exemple intervient dans la coagulation du sang et le système nerveux sympathique. C’est justement à ce niveau qu’il faut intervenir pour mieux gérer les douleurs. Il faut prendre en compte également la nécessité de la présence des vitamines A, C et D pour son assimilation. Le magnésium pour la régénération cellulaire et l’équilibre du système nerveux doit être également à un bon niveau.

- Une alimentation riche en fruits et légumes frais pour les vitamines et les minéraux, l’exposition au soleil, pour la vitamine D, une bonne hydratation et une bonne oxygénation sont nécessaires à la prévention de la douleur et au bon déroulement des cycles.

- Toujours en prévention de la douleur, réduire voire éviter tous les sucres industriels (farine, gâteaux, viennoiserie, bonbon) et tout aliment contenant du gluten est un excellent moyen qui a fait ses preuves. Pour aller plus loin, réaliser un jour de monodiète ou de jeune, le jour de l’ovulation et deux jours avant le premier jour des règles, est très efficace aussi pour éviter tout état de fatigue, de stress ou encore de saute d’humeur ou d’hypersensibilité.

- En cas de spasmes douloureux ou de maux de dos, on peut toujours conseiller la bouillote chaude placée sur la zone du foie ou au niveau du bas-ventre.

- La prise de plante antalgique, en tisane ou teinture mère, comme l’achillée millefeuille (achillea millefolium), l’angélique (angelica archangelica) ou encore l’alchémille (alchemilla vulgaris) ou la camomille (matricaria chamomilla) est une bonne alternative aux antalgiques de la médecine allopathique. Le Docteur Berangère Arnal, dans son ouvrage sur le syndrome prémenstruel, conseille encore le Gattilier sous forme de teinture mère ou gélule entre le 8e et le 15e jour de règle. Pour les femmes qui souffrent de constipation, qui ont une sensibilité rénale, et tendance aux affections de la gorge et des bronches, une prise au 5eme jour du cycle jusqu’aux prochaines règles de bourgeon de framboisier (gemmothérapie) est très vivement préconisé. Avec ces propriétés astringentes, diurétiques, laxatives, digestives et son effet stéroïde-like, le framboisier répondra aux différentes problématiques rencontrées durant les menstruations. A son tour, le macérat glycériné de bourgeon de cassis (ribes nigrum) sera plus à même de répondre aux problématiques de type migraine, congestion, inflammation et irrégularité hormonale. 

- On retrouve aussi des épices qui agissent favorablement contre les douleurs menstruelles. Le gingembre, à raison de 250 mg, 4x par jour, pendant les 3 premiers jours des règles est un bon remède. On a également observé, d’après une étude iranienne, que l’absorption de 2 capsules de cannelle de 420 mg durant les 3 premiers jours de menstruations, réduisait considérablement les symptômes prémenstruels ainsi que les douleurs durant les règles. La reine des problèmes inflammatoires est bien sûr la curcumine, 500 mg à prendre deux semaines avant les règles calme considérablement. On constate les mêmes résultats avec une supplémentation en vitamine E, 200 UI deux fois par jour pendant 4 périodes menstruelles consécutives. La durée et l’intensité des spasmes, des douleurs se voient réduire notablement. Riche en phyto-œstrogène, la sauge est l’une des plantes des plus utilisées pour réduire les souffrances utérines surtout celles des débuts des règles.

- D’autres solutions naturelles sont à nommées comme la réflexologie plantaire, certaines postures de yoga ou de Pilates, l’ostéopathie, l’acupuncture, les massages et même les balades en forêt...

 

Le mieux est d’agir en amont en adoptant une bonne alimentation, en apportant les nutriments nécessaires à un équilibre hormonal optimum. Pratiquer régulièrement une activité sportive au moins 3 fois par semaine réduirait les risques de souffrir durant les règles. Grâce à une bonne gestion de stress, via des exercices de respirations par exemple, on observe aussi une diminution de l’intensité et de la durée des SPM. En somme, la naturopathie dans ses bases fondamentales, est très utile pour prévenir et soulager les douleurs de règles. L’écoute et le respect de son corps permet également de trouver par soi-même des solutions simples et naturelles, alors écoutons-nous…

Virginie Alasia, Naturopathe Périnatale, Spécialiste en bien-être féminin, www.giniebienetre.fr

 

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