Selon les sources et les pays, 60 à 80% des personnes s’adressent, dans le monde occidental à des thérapeutes dits « alternatifs ». Cet engouement naît d’une quête de sens, de recherche de causes mais pas que… Les résultats sont –souvent- là !
Les médecines alternatives et complémentaires –aussi appelées MAC- sont des approches variées, telle que la naturopathie, la sophrologie, l’acupuncture, les thérapies manuelles etc… qui viennent compléter l’approche allopathique proposée classiquement dans les pays occidentaux. Elles ont, pour la plupart, une vision tridimensionnelle du corps et laissent l’approche purement symptomatique aux allopathes.
Dans beaucoup de pays, mais également petit à petit en France, les MAC font leur entrée dans les hôpitaux et les maisons de retraite. J’ai moi-même eu l’occasion de former le personnel soignant à l’aromathérapie et à la réflexologie plantaire. J’ai pu voir, entre autre, le réel bénéfice de la réflexologie plantaire sur le personnel hospitalier, lui-même englué dans du stress quasi constant. Pour l’instant, l’hypnose a un pas d’avance sur beaucoup d’approches en étant arrivée jusqu’au bloc opératoire… Cependant, de nombreux centres hospitaliers font également appel à des thérapeutes non-conventionnés pour accompagner des patients lors de leur passage en oncologie, en gynécologie etc…De plus en plus d’études sont actuellement en cours pour démontrer l’efficacité de certaines techniques sur différentes pathologies. Par exemple, d’après une métaanalyse de 2010 la thérapie comportementale cognitive serait l’approche psychologique la plus efficace pour réduire les douleurs de fibromyalgie.
En outre, il est à savoir que la plupart de ces techniques bénéficient facilement du terme de « médecines douces » et qu’elles n’ont, à mon sens, pas grand-chose de doux. Cette appellation ne permet pas d’évaluer la puissance –et parfois la toxicité- de certaines méthodes employées par des novices sans accompagnement. L’exemple le plus courant reste celui des huiles essentielles.
Mais alors… Pourquoi choisir les médecines complémentaires ?
Elles visent, avant tout, à apporter du bien-être au consultant et à le maintenir dans une vitalité optimale. Aussi, elles peuvent avoir, sans molécules naturelles ni chimiques un impact sur certains gènes impliqués dans l’inflammation. C’est ce qui ressort de quelques études menées sur des échantillons sanguins prélevés à des personnes pratiquant la méditation.
En revanche, si l’on souhaite opter pour des molécules -en phytothérapie, par exemple-, il est aisé de trouver une solution naturelle pour soulager une douleur, diminuer l’anxiété ou soutenir un traitement médical lourd. Encore une fois, il ne s’agit pas d’aller à l’encontre du traitement allopathique mais bien de l’accompagner en cherchant à en diminuer l’inconfort et certains effets secondaires.
La plupart des médecines complémentaires demandent de l’implication (amélioration de l’alimentation, exercices physiques, prise de compléments alimentaires…). Finie l’infantilisation : le consultant se prend en charge, accompagné du thérapeute. Ce dernier sera là ponctuellement, en soutien et laissera à son client tout son libre-arbitre.
Autre avantage : le panel des MAC est large ! Pour ne pas dire très large. Plus de 400 techniques alternatives sont recensées. Aussi, selon votre ressenti, selon vos besoins, selon votre personnalité et selon votre problématique, vous serez en mesure d’en trouver une qui vous correspond !… Ne reste plus qu’à trouver LE thérapeute.
NB : de plus en plus de mutuelles rembourse en totalité ou en partie les consultations en MAC. Et pour bien choisir votre thérapeute, n’hésitez pas lui demander son parcours et son affiliation éventuelle à une association de reconnaissance des thérapeutes…. Sachant que le bouche à oreille reste, à mon avis, le meilleur vecteur de confiance.
Vanessa Celli, Naturopathe, formatrice à l'IFSH, réflexologue plantaire à Colmar